J ai trouvé sur le Net une inteview d Emilie des filles du Mouv!!!!!!!!!!!!!!!!
"Tous les soirs, de 21 heures à minuit, dans l'atmosphère sympathique d'un studio électronique, Emilie mille volts s'agite ! En un an son émission de radio libre, "Les filles du Mouv'", est devenue un des rendez-vous de la radio rock. Fidèle, elle n'a pas quitté les ondes de la station à l'antenne de laquelle elle a prononcé ses premiers mots, alors que, standardiste, elle était en vacances à New York, le 11 septembre 2001. On la retrouve un samedi matin, autour d'une salade de fruits, dans une grande brasserie des Champs-Élysées."
Quelle est la spécificité de votre émission "Les filles du Mouv'"?
La spécificité est dans le titre. L'équipe est composée uniquement de filles, à l'animation, au standard et à la technique ! A son arrivée, le nouveau directeur de la station, Frédéric Schlesinger, voulait monter une libre antenne. On n'allait pas essayer d'imiter ce qui se faisait ailleurs car des animateurs comme Difool maîtrisent ça parfaitement depuis 10 ans. Ca n'aurait pas fonctionné. Sur le service public, on a cherché une alternative. On trouvait que les libres antennes étaient très machistes et qu'elles ne représentaient que la parole d'hommes qui ont une certaine vision des femmes. Attention on ne traite pas pour autant de sujets "fifilles", ça n'est pas une libre antenne beauté/santé/forme. On voulait parler de tout mais avec un point de vue féminin et donc forcément ça change !
Au risque de perdre les auditeurs masculins ?
Non, car ils ne sont pas exclus, au contraire ! Nous sommes ouvertes, nous parlons de tout, avec tout le monde. Il y a juste un climat féminin. Les garçons qui interviennent arrivent en territoire occupé et sont respectueux. Souvent d'ailleurs, quand ils arrivent à l'antenne ils disent : Bonsoir les "filles". Ils choisissent leur mot. C'est assez rigolo.
Le Mouv' est une radio musicale, parlez-vous principalement de musique ?
On aborde vraiment tous les thèmes : de la réélection de Bush à la télévision... et la musique quand de petits cataclysmes agitent la scène musicale. Mais, le parti pris de départ, c'est de ne pas imposer de thème ; de ne pas dire, comme c'est le cas ailleurs, "si tu veux passer à l'antenne parle de tel sujet". S'il y a une info qui m'a interpellée, je le dis et si les auditeurs rebondissent tant mieux ! Mais rien n'est "monté". C'est une vraie libre antenne. Du coup, les auditeurs ne parlent que des choses qui les intéressent. Et on aborde des sujets intelligents. Si si, je vous assure que c'est possible !
Le fond de commerce des radios libres, c'est le "sexe". Vous n'en parlez pas tellement. C'est voulu ?
Oui et non ! Ca c'est fait tout seul ! On va parler de relation amoureuse donc de sexe. Mais là encore, on en parle comme les filles en parlent entre elles : sans surenchère. Les mecs (et particulièrement en public) vont donner des détails, chercher à épater la galerie... Ils vont se renvoyer la balle et être gras. Les filles, non. Nos auditeurs savent qu'ils n'ont pas besoin de dire des trucs hardcore pour passer . Et puis on est sur le service public, pour le salace il y a d'autres endroits !
N'est-ce pas aussi une question d'âge ?
Non ! Nos auditeurs ont entre 14 et 30 ans. On parle souvent de sexe mais à notre manière. Il n'y a pas de censure. Mais, il faut être réaliste : un mec de 16 ans qui appelle une radio et qui raconte des trucs hards, 9 fois sur 10, il n'a vu ça que sur un DVD. S'il faut inventer un truc pour passer, ça n'a aucun intérêt.
Depuis la rentrée, l'émission a évolué. Elle est en public et il y a des invités. Pourquoi changer une émission qui marche bien ?
Pour moi c'est une révolution ! Au début, ce n'est pas évident à gérer. On a tout mis en place progressivement. L'émission a débuté en janvier 2004 et dès le mois de mai, on est parti faire l'émission à Cannes pendant le festival. Quand "Les Filles du Mouv'" ont quitté Toulouse en octobre pour s'installer à Paris, l'idée était d'aller au maximum dans cette direction.
Un déménagement sur Paris, une campagne d'affichage, une très bonne publicité : Le Mouv' se développe. "Les filles du Mouv'" sont-elles la vitrine du développement de la station ?
Je me sens partie prenante dans ce développement. Il y a une grosse dose de confiance, on investit sur nous ! C'est très agréable et ça te met une pression. Toute l'équipe bosse tous pour que ça marche.
Et les audiences sont prometteuses.
Oui car on est passé en national de 0.9 à 1.3 points, c'est très bon ! On a franchi la barre du point d'audience, on existe ! Le Mouv' a surtout augmenté à Paris où nous passons de 0.9 à 1.6. La campagne de pub, par exemple, a aidé à faire grimper notre notoriété. Le taux de satisfaction est bon. Le bouche à oreille aussi.
Tout ça avec seulement 17 fréquences ! A quand plus de fréquences ?
Frédéric Schlesinger s'est promis d'avoir un vrai parc de fréquences en 2007. Mais on est tributaire du CSA. Les bons scores vont faire avancer les choses. Maintenant qu'on est passé au-dessus du point, on montre que Radio France et Jean-Paul Cluzel ont raison de croire en nous.
Le recrutement du fils de Guy Carlier contribue t'il au développement et à l'attention portée par la station ?
Oui ! O' Connell qui coanime "La Métal Academy" avec Mc Fly, est le fils de Guy Carlier (on entend souvent sa voix dans l'émission). Il y avait une grosse demande de métal de la part de nos auditeurs. Et comme c'est un peu dur à programmer dans la journée, c'est à minuit. Le Mouv' a recruté ces deux animateurs mais Guy Carlier n'a pas fait de forcing (c'est vraiment pas son genre). Leur projet était solide, ils ont beaucoup bossé pour qu'il plaise à tout le monde. Ils arrivent à te faire aimer des morceaux a priori pas évidents. J'adore !
Pour résumer, tu es une femme qui anime une libre antenne pour Radio France, tu n'as pas peur de finir comme Macha Béranger ?
Oh ! Déjà j'ai 24 ans et je n'ai pas de casquette ! Je n'ai pas peur de grandchose en ce moment. J'ai plein de boulot et je n'ai pas le temps de me poser de genre de question. Je suis assez insouciante de nature. J'ai des envies, animer du live...
Coanimer "Taratata" avec Nagui, ça te brancherait ?
Je signe tout de suite ! Il y a plein de trucs à faire au niveau musical et culturel. Montrer aux gens que le rock ça n'est pas Emma Daumas !
Tu ne finiras donc jamais comme Virginie Efira ?
Il ne faut jamais dire jamais ! C'est la première chose que j'ai apprise de ce métier. En plus, un auditeur m'a dit que je lui ressemblais...